L'affluence est déjà vive au Salon d'hiver, qui réunit 55 peintres et dix sculpteurs, à l'Espace André-Jacq. «La manifestation, placée sous le signe d'un hommage au sculpteur Lucien Prigent, est une explosion de couleurs et une belle invitation au voyage en ces temps de grisaille», soulignait Anne Hecquet, adjointe à la culture, lors du vernissage inaugural, dimanche, en fin d'après-midi, en présence de nombreux élus, parmi lesquels Agnès Le Brun, député européen, Raymond Mercier, conseiller général, Joseph Seïté, maire de Roscoff, Jean Berrou, maire de Plougoulm... L'extrême qualité des exposants indique assez combien les organisateurs ont mis une nouvelle fois la barre très haut afin d'assurer la notoriété du rendez-vous.

Des écoles diverses

«L'exposition réunit des écoles diverses, se félicitait Jacques Héliès, président du Salon des arts: impressionnisme, cubisme, fauvisme, marines, natures mortes... La peinture, c'est d'abord un regard, celui du peintre sur la nature, mais aussi sur son intériorité...». Jean-Guy Guégen et Raymond Mercier ont salué à leur tour l'éclectisme du salon carantécois, tandis qu'Agnès Le Brun s'attachait à voir dans la manifestation «un acte de réconciliation entre la solitude du créateur et un geste collectif de partage». Il est impossible de citer chaque exposant. Mais les amateurs y retrouvent, avec bonheur, les lumières violentes ou toutes de douceur de Loys Laouénan dans «Le port de Morlaix» ou «Le clown à la trompette». À voir aussi, «La Bigoudène», de Frédérique Quellec, les acryliques superbes de Gilbert Tymen et Michel Maszczyk et la surprenante sculpture, en résine et métal, baptisée «Tronc commun», de Sylvie Bozoc. L'exposition est aussi une invitation à retrouver les familiers des cimaises carantécoises, Gilles Brunerie, Isabelle d'Arboussier, Jean-François Le Saint et ses pastels troublants de présence, Jean-François et Mickael Chaussepied, Robert Priser, Lucien Pouëdras